Les bonnes vaches s'apprécient. Les prix frôlent ou dépassent les 4000 francs, mais attention la qualité est au rendez-vous et le lait doit être abondant. On parle aussi de primipares qui se vendent bien mais produisent généralement au moins 34 kg de lait. Les éleveurs de La Roche (FR) sont à l'honneur, et réussissent à vendre le "top price" à 5000 CHF, Piller Arrow DIAMANTA, une 2ème veau issue de lignée de vaches EX, avec du format et du papier.
Ce qui peut impressionner les observateurs d'un jour comme les habitués, c'est toujours la rigueur de la sélection présentée à Burgdorf. Depuis plusieurs années désormais, on ne trouve plus de vaches "ordinaires" à outrance ou franchement à "défauts". Presque toutes ont un point fort qui fera la différence au moment de l'adjudication. On remarque aussi que les marchands comme les particuliers acceptent de défendre les meilleurs numéros au-delà d'un surplus qui autrefois n'aurait pas été adéquat. Aujourd'hui, il semblerait que c'est l'adage du milieu des chevaux de compétition qui est suivi: la bonne vache n'est jamais trop chère, la mauvaise vache n'est jamais assez bon marché. Heureusement, des mauvaises vaches, après des décennies de sélection menée avec sacrifice et intelligence, on n'en trouve pratiquement plus.
Sans prétendre fournir une liste exhaustive, citons encore Haldis Quello QUINN une vache HO en deuxième lactation depuis trois semaines et qui produit déjà 47 kg. Elle se vend sans peine à 4750 CHF. Une autre "Piller", Alligator CORINA, en troisième lactation celle-là, se vend à 4500 CHF et part pour le Valais, tout comme quelques autres bonnes vaches qui ont tapé dans l'oeil du même fort acheteur valaisan, toutes dans la même fourchette de prix.
Le marché semble définitivement reprendre des couleurs, à une condition prêt, celle de la sélection rigoureuse avant la vente aux enchères. Les vaches se préparent comme pour monter sur le ring d'une expo, savent bien marcher au licol pour la plupart, et sont ainsi mise en valeur le mieux du monde. Il n'est donc pas étonnant que dans ce cas, les vaches se défendent à des prix supérieurs. Il convient donc de souligner le mérite de l'organisation bernoise.